lundi 31 octobre 2016

Aalehx

Aalehx
Descriptions
Aalehx est un auteur, dessinateur, musicien, chanteur, arrangeur, réalisateur et compositeur de grand talent. Bref, c'est un artiste complet. En plus des BD musicales dont j'ai parlé sur le blog, il est également chanteur du groupe "The Jack's" toujours d'actualité. En plus, il a été arrangeur et/ou musicien pour différents groupes. Il crée également des pochettes d'albums pour d'autres. Tout ça pour dire qu'il fait énormément de choses.

Comment je l'ai découvert?
Complètement par hasard sur le site de la maison d'édition. C'était l'année dernière mais j'étais encore une peu frileuse. Moi et les BD ça fait deux. Un peu moins grâce (ou à cause pour ma carte bancaire) de lui. Mais, je suis retournée sur le site et j'ai refait un tour sur les BD. De là, je me suis renseignée un peu plus sur l'auteur. J'ai découvert son site officiel super bien fait: http://www.aalehx.com/. (si mon blog pouvait être comme ça franchement...). Et là, c'est le drame. J'ai écouté les reprises notamment de "Zombie" de The Cranberries et puis une autre de Noir désir. Bref, je suis tombée sous le charme. Ses reprises sont intenses. Elles sont aussi bien voir mieux que l'originale. Désolée pour noir désir. J'aime beaucoup ce groupe mais la version de Aalehx me plait encore plus. Pour "Zombie", c'est une des chansons que j'écoute très souvent. Je serais incapable de choisir entre les deux versions. D'ailleurs, je n'ai pas choisi. J'ai les deux sur mon MP4 (oui, j'ai encore un MP4 et pas un Ipod. Ça coûte trop cher). Déjà les graphismes de la BD me donnait envie de l'acheter tout comme le résumé mais si la musique est aussi géniale, comment résister? Et bien, on ne résiste pas et on achète. 
Les BD
Au travers de ses BD, il crée une ambiance particulière accentuée par la musique pop-rock rappelant Radiohead ou encore Damien Saez. Ça tombe bien. Radiohead fait parti de ses influences musicales. Il a à son actif deux BD musicales : "Le pantin sans visage" et "La nuit des pantins". 

Au niveau des sonorités, il joue avec les sons. A la première écoute, c'est déjà évident mais plus on écoute et plus on découvre de nouvelles choses. Notre ouïe travaille à plein régime traquant le moindre son, le moindre bruit ou variante qui nous aurait échappé précédemment. Les textes sont en français ou en anglais. De part mon niveau très moyen en anglais, je vous épargnerais mon avis sur les textes en anglais même si je pense avoir à peu près compris. mon niveau n'est pas non plus à zéro. Il est juste moyen. Néanmoins, je peux donner mon avis sur les textes en français. Et c'est là que vous allez comprendre pourquoi j'insiste sur le fait de lire la BD en écoutant le CD en même temps sinon c'est pas drôle. Et surtout vous enlevez une saveur particulière à ses musiques.

Les textes retracent vraiment l'histoire de la BD. Chaque chanson renvoie à des images de la BD. Elles sont gravées sur la rétines et liées à une chanson. On le sait tout de suite. Peu importe que la BD ne soit pas sous vos yeux. Quoiqu'il arrive, ces images vous suivent à chaque écoute.  J'avoue tout de même que lors de ma lecture, je me suis figée sur une chanson. Je ne citerais pas la phrase qu'il prononce mais je me suis dit : "il a vraiment dit ça?". Je ne devrais pas être choquée sachant que j'écoute Damien Saez, que Melissmell en a fait une pas mal dans le genre. Pourtant, là, j'ai fait une pause dans ma lecture voulant m'assurer que mon ouïe ne m'avait pas joué un tour. La confirmation est tombée. Il a bien dit ça. 

Ses musiques et sa voix sont à la fois apaisantes et dénonciatrices de quelque chose. L'ambiance que l'ensemble crée nous pousse à nous détendre tout en restant en alerte. C'est assez surprenant. j'ai fait le test en allant au boulot. J'ai écouté ses chansons. A la fois j'étais détendu mais j'avais ce sentiment d'être mieux réveillé et que mes sens étaient à l'affût, que mon cerveau tournait à plein régime. C'est assez surprenant. Par contre, je ne les écouterais que le matin. Dans le bus c'est juste impossible le soir. Ce paradoxe est amplifié par les paroles très bien écrite et toujours en accord avec l'histoire de la BD. J'ai tout de même une préférence pour l'album de "la nuit des pantins". Même si la différence entre les deux est minime.

En bref, j'adore ce que fait cet artiste. je veux encore écouter des musiques, lire des BD et pourquoi de nouvelles BD musicales. je sais c'est peut-être un peu beaucoup demandé. Mais vous savez ce qui serait mieux encore?  Un BD-concert par chez moi...

Chronique "la nuit des pantins"    

samedi 29 octobre 2016

Journal d'un marchand de rêves de Anthelme Hauchecorne

Journal d'un marchand de rêve de Anthelme Hauchecorne
Auteur : Anthelme Hauchecorne
Maison d'édition : L'atelier Mosésu
Date de sortie : Octobre 2016
ISBN : 979-10-92100-73-0
Pages : 600

Résumé :
« J’ai séjourné en hôpital psychiatrique. Pas de quoi fouetter un chat sauf lorsque, comme moi, vous êtes fils de stars. Par crainte du scandale, mes parents m’ont expédié loin d’Hollywood, dans la vieille Europe.
Les meilleurs spécialistes m’ont déclaré guéri. En vérité, la thérapie a échoué. Les songes ont repris, plus dangereux que jamais.
Malgré moi, je me trouve mêlé aux intrigues de puissants Rêveurs. Des gens charmants et bien décidés à m’éliminer, mais avec élégance.
M’entêter serait totalement déraisonnable. Pourtant, deux plaies à vif m’empêchent de tourner la page…
La première est une fille.
La seconde, une soif de vengeance.
Je m’appelle Walter Krowley. Vous tenez mon journal intime. Prenez-en soin. Ce livre pourrait devenir mon testament… »

MON AVIS : Je n'ai pu résister à la tentation. Cela fait bien deux semaines que je voyais ce roman sur la bibliothèque qui hurlait "lis moi" mais que je ne pouvais lire sous peine d'une potentielle insomnie due à une nuit blanche remplie de lecture. Du coup, j'ai lu des romans courts avec ce roman dans un coin de ma tête. Je savais que j'allais me ruer dessus dès que les vacances commenceraient. Est-ce aussi bien que ce que j'ai pu en lire?

Je n'ai qu'une chose à dire : pourquoi est-ce que je n'ai découvert cet auteur que maintenant? Honte sur moi. Je le regrette vraiment. Les raisons de ce regret sont nombreuses notamment parce que j'ai appris que l'un de ses livres n'étaient plus disponibles. Tant pis pour moi. J'ai tout de même eu la chance de le rencontrer. J'ai vraiment apprécié l'échange. Il ne ment vraiment pas lorsqu'il présente ses romans. Je pense que le second sera lu prochainement également. Mais l'essentiel est que j'en ai deux de lui dont celui-ici. Je ne parlerais pas de l'objet livre qui est déjà un appel à l'achat ni du fait que c'est un steampunk ni du fait que Mieisis, cette merveilleuse illustratrice (que je n'ai pas pu rencontré aux halliennales) est derrière cette couverture magnifique.

Première chose qui m'a frappé : l'écriture. Je l'ai trouvé tellement belle. C'est tellement rare ce mélange d'élégance et de charme dans l'écriture. Merci mille fois. Certes, ce n'est pas tout le long du roman comme ça et tant mieux mais honnêtement, je l'ai savouré. Surtout certains passages que je me suis amusée à relire par moment tant ces phrases sonnent vrais. Je pourrais en faire des citations. Elles sont fortes sans un mot de trop. Aussi, ayant rencontré l'auteur, je peux vous dire qu'il parle comme il écrit. En tout cas, c'est mon avis. 

Deuxième chose : l'intrigue. Elle se passe majoritairement dans le monde des songes. Il y a tant à dire sur ce monde qu'il a créé. Il est si complexe. Pourtant, il nous semble normal. On le suit et on ne se pose quasiment aucunes questions. Les faits sont admis. Les découvertes se font en même temps que le personnage principal. On ne se rend compte qu'après que le peu de questions que l'on se pose ne sont pas bonnes. Typiquement humain. Et c'est là le tour de force. Il nous montre que l'humain est loin d'être le maître absolu. Le roman est très dense. Les informations sont données tout au long du roman. Les pauses figurent dans le monde réel. Mais justement le songe n'est-il réellement qu'un simple songe? Quels sont ses conséquences sur nous? C'est là le thème principal je pense. Et honnêtement, ça m'a fasciné.

Troisième chose : on apprend énormément de choses aussi bien d'un aspect culturel que philosophique. Les songes nous poussent à réfléchir sur leur importance sur la vie réelle. Le personnage nous apprend beaucoup sur le monde du cinéma. Certes, on s'en doute mais certains détails peuvent changer notre vision de ce monde-là. La musique y est abordée. Bref, tout ce qui fait la culture est évoqué et parfois dans le détail. J'ai vraiment appris des choses et pas qu'un peu.

Pour ce qui est des personnages, je ne me suis pas dit "lui je l'aime bien", "elle je ne l'aime pas". Je les ai accepté comme ils sont. Walter Krowley évolue tout au long de l'histoire. Il apprend réellement dans les rêves. Au début, on nous présente le stéréotype du fils de star mais au fur et à mesure il s'éloigne et prend son indépendance. Il commet des erreurs mais justement, c'est en faisant ces erreurs qu'il apprend le plus. Il devient même un peu philosophe. Il a tout de même une fâcheuse tendance à se mettre dans des situations pas possible. Je crois qu'il remporte la palme d'or de la poisse mais c'est dans ces moments-là qu'il a le plus de chance. Banshee est une mécanicienne hors pair. Elle a une importance capitale dans l'histoire. Au bout d'un moment, j'avais trouvé le fin mot de l'histoire la concernant avant la fin mais l'auteur arrive à semer le doute et même à nous faire changer d'hypothèse. Hope est un personnage mystérieux. Bon ou mauvais. A vous de juger. Personnellement, je n'ai su tranché qu'à la fin. Et encore. Je ne suis pas sûre. J'aurais aimé voir un peu plus le Ça de Walter. Butch est touchant à sa manière peu importe ce qu'il peut faire. Quand à Spleen, je n'ai jamais su si elle aidait vraiment ou non le héros.

Enfin, j'ai lu les remerciements et j'ai adoré. Je vous recommande vivement de les lire. J'ai beaucoup aimé la façon dont c'est écrit. J'y ai découvert des influences musicales que je ne connais pas forcément mais je vais me renseigner.

En bref, c'est un roman très riche qui s'avère intéressant et possédant une écriture d'une finesse merveilleuse. Les mots choisis sont forts et justes. Rien que pour ça. Je vous invite fortement à le lire. Autant le dire, j'ai passé un excellent moment. Je comprends que Anthelme Hauchecorne fasse l'unanimité.

COUP DE CŒUR

jeudi 27 octobre 2016

L'envol de Sandrine Bataille

L'envol de Sandrine Bataille
Auteur : Sandrine Bataille
Maison d'édition : Audience
Date de sortie : 19 Octobre 2016
ISBN : 979-10-96454-01-3
Pages : 396

Résumé :
Entre un père violent, absent la plupart du temps, et une mère qui se réfugie dans l’alcool, Dogan se débrouille du mieux qu’il peut pour sauver les apparences…  Jusqu’à ce fameux soir,  où rentrant du lycée, il trouve la porte béante d’un appartement dévasté.  « Le père » s’en est pris violemment à sa petite sœur et s’est enfui, laissant la gamine aux bons soins des voisins, alertés par le fracas et les cris.
Tricia est transportée à l’hôpital, et  « la mère » accompagnée en cure de désintoxication…
À dix-sept ans, Dogan est un écorché vif. Le comportement des adultes le révolte, et la plupart des ados de la cité ne valent pas mieux qu’eux… Alors quand la nuit tombe, il court pour se vider la tête. Il court plus vite que Flash et vole comme Superman. Dogan est un super héros… il rétablit la justice et remet de l’ordre dans cette société pourrie.
Il n’y a qu’au lycée, quand il plonge son regard dans celui de Pascale, sa prof de VSP, que sa vision du monde s’éclaircit.
Victime d’un AVC, le père de Pascale vient lui aussi d’être admis aux urgences.
Au hasard de leurs visites à l’hôpital, l’enseignante et l’élève vont se croiser. De ces rencontres régulières en dehors du lycée, naîtra une relation particulière…

MON AVIS : J'ai un peu appréhendé ma lecture de ce livre. En effet, mon père s'est amusé à lire les phrases chocs mais en dehors de leur contexte. Au final, j'ai beaucoup aimé ce roman. Ce n'est pas un coup de cœur mais pas loin. Je m'explique :

Le style est simple et efficace. L'auteur ne se cache pas derrière la bien-pensance. Lorsque cela s'avère nécessaire, elle emploie la vulgarité mais cela reflète la réalité. On suit vraiment les pensées de Dogan et Pascale. L'histoire est très cohérente. J'aurais juste aimé savoir exactement qui est la reine noire et son rôle tout comme son impact exact sur Dogan. On sait mais ça reste un peu flou. Le point fort de l'auteur est également d'avoir devancé les réactions négatives concernant certains évènements dans le roman. J'avoue que ça m'a fait sourire. D'autant plus que c'est vrai. Certains sont choqués pour rien alors que ce qui est réellement choquant, ils vont trouver des excuses.

L'intrigue est assez simple. Une prof et son élève se rencontrent à l'hôpital et une relation les lie. Pourtant, ce n'est pas si banal. Certes, la relation entre les deux est évidente mais le comportement de Dogan, son évolution est des plus surprenante. Je ne m'y attendais pas à cet aspect de l'histoire. Et c'est une réussite. Le roman est doté d'une touche de fantastique. Au début, on se dit qu'il s'agit d'une coïncidence mais au bout de trois fois et plus, on ne peut plus dire ça. On ne peut pas non plus dire, on est d'accord ou non avec les évènements. On est sans cesse partagé. Seul bémol, le fin que j'ai trouvé un peu brutal dans le sens où elle est écrit en quelques lignes sans plus.

Les thèmes abordés sont d'actualité et tellement vrai. On y parle du comportement des ados, de leur vulgarité et inconscience parfois, du manque de respect dont ils font preuve notamment à l'école. Travaillant moi-même au sein d'un établissement scolaire, je peux confirmer ce qui est dit même si concernant les miens, ça ne va pas aussi loin et surtout tous les élèves ne sont, heureusement, pas comme ça.  On y aborde également la religion musulman et ses conséquences en précisant que ce n'est pas forcément mal. Tout dépend comment on la perçoit. L'amour y est traité sous toutes ses formes. Les violences conjugales sont vraiment abordées comme il faut. Surtout ce qui est traité et comment un homme bascule dans la violence. La société actuelle nous pousse à la violence. Un sujet qui me tient à cœur a une place importante : la place de la femme au sein d'un foyer. Ici, la femme n'est que la femme de ménage qui doit être prête à rendre service à son homme 24h sur 24. Certes, la situation est extrême au sein du roman mais beaucoup de femmes, sans s'en rendre compte se plie en quatre pour leurs hommes qui s'habituent et trouvent ça normal de ne plus les aider et de demander.  Oui, je suis un peu féministe mais je le constate au quotidien. Les hommes s'appuient trop sur leur femme pour les tâches ménagères. Il y a certes des exceptions mais elles sont rares. L'homosexualité féminine est un peu abordée pour une fois et avec justesse. En bref, beaucoup de thèmes sont abordés. Il y a matière à débattre et ça tant mieux. J'en remercie l'auteur de la densité des thèmes abordés. On en retire vraiment quelque chose.

Les personnages : Pascaline, la prof, est une femme qui traverse des épreuves difficiles. J'ai été horrifié par ce qui arrive à son chat. J'adore les chats. Elle revit sa jeunesse au contact de Dogan tout en sachant qu'elle ne devrait pas mais après ce qui lui est arrivé, elle avait besoin d'être rassurée. Je l'ai beaucoup apprécié et parfois j'ai eu envie de la secouer tout en sachant qu'à sa place je n'aurais peut-être pas fait mieux. Dogan est, au début, un souffre-douleur et un peu faible. Sa vie est un véritable enfer avec un père violent et une mère soumise. Heureusement, il s'entend vraiment bien avec sa sœur. On est rassuré jusqu'à ce sa sœur se retrouve à l'hôpital. C'est là que tout bascule pour lui. Suite à un évènement, il s'aperçoit qu'il n'a plus besoin de se laisser faire, qu'il sait se défendre. Il est rempli de colère, tristesse et de rage. Et à juste titre. Il trouve du réconfort auprès de sa prof. Cela ne l'empêche pas de continuer à s'assombrir lorsqu'il est loin d'elle.

En bref, j'ai lu ce livre a une vitesse qui m'a moi-même surprise. On ne s'aperçoit du côté addictif de ce roman que lorsque vous fermez deux secondes le livre. Vous le regardez et vous le rouvrez. Je me suis retrouvé dans les propos tenus sur le comportement de certains jeunes. Pas tous mais beaucoup. J'ai été surprise par le déroulement des évènements dans le sens positif. Je vous le recommande. Il y a de quoi faire et méditer.

mardi 25 octobre 2016

Le cabinet des curiosités de Alexandra V Bach et hilda Alonso

Le cabinet des curiosités
Auteur : Hilda Alonso
Illustratrice : Alexandra V.Bach
Maison d'édition : Édition du Riez
Date de sortie : 20 septembre 2016
ISBN : 978-2-918719-96-0
Pages : 68

Résumé :
Sous ses allures bohèmes de roulotte fantôme, le Cabinet de Curiosités va par les routes, recueillant sur son passage les objets magiques brisés par l’homme. Dans cet univers clos, ce refuge bercé de lenteur, la vie en suspens, minuscule et fragile, reste menacée…
Yotika, la femme-araignée, gardienne de cette arche assiégée, ne peut plus protéger les siens et assiste, impuissante, à la fin de son monde.
Mais les chemins de perdition ne sont pas ceux que l’on croit…

MON AVIS : Je l'ai découvert sur internet l'année dernière. On nous annonçait sans cesse sa sortie en nous montrant de sublimes illustrations. De quoi faire baver d'envie n'importe qui. J'avais noté la date et dès sa sortie, la commande fut passée. Pourquoi ne pas l'avoir pré-commandé en sachant tous les bonus pour les précommandes? Tout simplement parce que je refuse de payer par carte bancaire sur internet. Il y a le chèque mais je n'ai pas trop confiance en la poste. Ils ont failli à leur mission la dernière fois que j'en ai envoyé un. J'ai bien cru qu'il n'arriverai jamais dans les temps. Bref, trêve de bavardages. Vous savez que j'aime ce genre de livre racontant une histoire et rempli d'illustrations.

L'objet livre est juste un appel à l'achat. Je pense que tout le monde s'accordera à ce sujet. Concernant les illustrations, comme dit précédemment, elles sont juste sublimes et reflètent les personnages dont il est question. Elles nous permettent d'imaginer un peu plus à quoi ressemble ce cabinet des curiosités. Je n'ai rien d'autre à dire à ce sujet si ce n'est que je ne cesse d'admirer le travail d'Alexandra V.Bach. 

Le texte est très bien écrit. On y trouve un lyrisme rarement présent à mes yeux ou je n'ai pas eu la chance de tomber sur ce genre de livres. J'en ai été enchanté dès le début. J'ai beaucoup apprécié. J'ai même été agréablement surprise d'y trouver une citation d'une chanson de Damien Saez, une chanson que j'aime beaucoup. On y trouve des mots qu'on voit peu dans la littérature actuelle et je vous avoue que ça fait du bien de changer de style aussi radicalement. On ne sait pas trop où l'auteur nous emmène mais on la suit. On nous pousse à la curiosité et on s'émerveille de ce qu'elle a créé. Je ne sais où elle a trouvé ses idées mais j'approuve totalement.

Les curiosités sont très bien décrites et toujours avec cette poésie sublimant ses objets du quotidien dotés d'une capacité ou d'une autre. Yotika, le personnage principal, est une femme-araignée. Sachez que je ne supporte pas les araignées. Pourtant, j'ai beaucoup apprécié ce personnage. Elle est touchante, protectrice et un peu la maman et gardienne des habitants de ce cabinet. Elle est prête à laisser sa vie pour sauver les siens. Sepia Morphine m'a beaucoup intrigué. Il a fallu vraiment que j'aille jusqu'au bout afin de comprendre son véritable rôle dans l'histoire. Le cheval est humanisé. Ses sentiments sont exprimés. 

Je ne sais quoi dire sur cette œuvre. La beauté y est présente par tant d'aspect que ce soit visuel ou littéraire et même dans l'atmosphère. On y aborde des thèmes divers et variés comme la différence, l'acceptation de soi, la vie et la mort parmi d'autres. J'en oublie sûrement.

En bref, c'est un chef-d'œuvre que je relirais et admirerais à nouveau. Je précise que les textes sont en blanc et le fond en couleur afin de conserver l'ambiance. Si vous aimez les livres remplis de poésie et de mots qu'on emploi plus forcément de nos jours, foncez. Si vous voulez un dépaysement total, foncez également. Et si vous êtes curieux, foncez.

dimanche 23 octobre 2016

La nuit des pantins de Aalehx

La nuit des pantins de Aalehx
Auteur et illustrateur : Aalehx
Maison d'édition : Édition du Riez
Date de sortie : Novembre 2015
ISBN : 978-2-918719-91-5
Pages : 64

Résumé :
Tombé de sa planète étant enfant, un jeune orphelin mutilé est recueilli et élevé par un Cirque de Curiosités. Vivant depuis toujours sur le dos d’une tortue multiséculaire, la troupe aidera le futur voyageur en quête de ses origines à s’émanciper et à parcourir l‘espace pour retrouver son peuple.
Épaulé par son ami d’enfance, il tentera dans son périple de s’allier à une voleuse de mondes faisant la chasse aux injustices de cet univers. Mais sur des planètes où il n’y a ni bouches ni mots pour communiquer, des actes seuls sont-ils suffisants pour comprendre où se situe la frontière entre le bien et le mal ?

MON AVIS : J'ai découvert le travail de Aalehx avec le pantin sans visage. Me voici dans l'univers de "la nuit des pantins". C'est assez difficile de sortir des univers et ambiances créés par cet auteur, musicien et dessinateur. Une fois terminée une de ses BD, on ne peut que revenir sur la BD et la musique très addictive. On se remémore les illustrations, l'histoire et ses thèmes abordés ainsi que les textes très parlants. Concernant la musique, j'y reviendrais dans un autre article spécialement conçu autour de ce qu'il fait. 

Les dessins, comme dans la première BD sont juste incroyables. J'ai même trouvé les personnages encore plus percutants que sur la précédente. On n'a pas de présentation des personnages mais ce n'est pas gênant. C'est même tout l'inverse. On l'a au fil des pages. On ne sait pas très bien qui est ce petit personnage rouge au début mais il a son importance et j'imagine qu'il aura droit à une histoire à son sujet spécialement. Ou en tout cas, je l'espère. Le travail est superbement fait. Bref, il va me convertir à la BD.

Concernant l'histoire, elle est cohérente et toujours sans trop de texte. Les personnages sont toujours sans bouche. La communication se fait par gestes, certes rares mais présent. La voleuse de planète m'a surprise et je l'ai adoré. Les thèmes abordés sont plus divers. Outre la liberté, on parle de l'écologie, de la place de l'étranger dans le monde, de la vie et de la mort, des nouvelles technologies, de la science, des différences et sûrement d'autres que j'oublie. C'est juste un art de retranscrire tant de choses en si peu de mots et avec une écriture si belle. J'avoue que parfois j'ai du relire parce que la musique m'attrapait mais je me suis retrouvée dans certains propos. Même si nous ne sommes pas parfait, nous pouvons nous améliorer avant qu'il ne soit trop tard. Je pense que c'est le message principal.

En bref, j'attends la prochaine BD musicale. Je suis fan de ce concept original qui mélange mes deux passions : la lecture et la musique. Si vous aimez les dessins magnifiques et les histoires sombres au message fort, vous aimerez. En tout cas, moi, j'adhère.

Chronique "Aalehx" 

vendredi 21 octobre 2016

Le pantin sans visage de Aalehx

Le pantin sans visage
Auteur et illustrateur : Aalehx
Maison d'édition : Édition du Riez
Date de sortie : 1 décembre 2011
ISBN : 978-2-918719-18-2
Pages : 64

Résumé : Dans un univers industrialisé où les rêves sont prohibés et où les habitants dépourvus de bouches sont réduits au silence, un vieux créateur décide de défier l’oppression en offrant sa vie au Pantin sans visage.
N’ayant pour seuls sens que l’ouïe et le toucher, le Pantin tentera de surmonter les multiples obstacles qui le conduiront à devenir le premier symbole de liberté de ce royaume soumis à la tyrannie…

MON AVIS : Tant désiré et tant attendu dans ma chambre et enfin reçu. J'ai tenté l'expérience de la BD musicale. Vous avez la BD traditionnelle avec un CD à l'intérieur. J'ai joué le jeu. J'ai écouté le CD et lu en même temps la BD. C'est vraiment original. Moi qui aime tant la musique et lire, c'était fait pour moi. Pourtant, la BD et moi, ça fait deux. Alors verdict : 

Les dessins sont juste magnifiques. J'adore les couleurs, leurs utilisations et leurs assemblages. Les jeux d'ombres insistent sur l'ambiance et la noirceur de l'univers. Cela marque l'esprit. On oublie difficilement les illustrations après avoir refermé un tel ouvrage. Cela correspond parfaitement à l'univers créé loin des contes traditionnels. J'ai d'ailleurs été surprise de voir qu'il s'agissait d'un conte. Je trouve que cela n'a rien à voir. J'ai apprécié le fait qu'on nous explique le concept. Au moins, on n'a pas à se plaindre. Enfin, moi je le connaissais même si je ne l'avais jamais testé avant. Et comme j'aime ce qui sort de l'ordinaire, j'ai sauté dessus (c'est imagé bien sûr. Pas question d'abîmer ça).

 Les personnages, même dépourvus de bouches, sont des plus expressifs. On s'attache à eux. Ça m'a rappelé au début les dystopies que j'ai pu lire mais non. On peut oublier. C'est vraiment une BD à part et qu'on ne peut classifier. L'univers créé est particulier et reflète la société actuelle par certains aspects. Je me suis retrouvée plongé dans une BD où les paroles ne se trouvent que dans le CD et quelques passages de la BD. C'était d'ailleurs amusant. A un moment donné, j'entends dans une chanson une phrase qui m'a coupé dans ma lecture. Je me suis "il a vraiment dit ça?" et juste après j'ai réentendu la phrase. Oui, effectivement il a dit ça. Les personnages n'ayant pas de bouches ne peuvent communiquer mais la magie réside dans leurs expressions et leurs combats. Le pantin et la pantine possèdent des personnalités que l'on devine sans problème. Les stéréotypes n'existent pas. Au contraire, ils sont balayés. J'ai savouré les passages entre les deux pantins. A la fois drôle et apaisant malgré le monde qui les entourent.

Concernant les thèmes, on y aborde la liberté d'être soi, de faire ses propres choix, de dire "non". L'amour y est abordé comme la communication et son impact sur la société. Les conséquences de nos actes sont représentés par le robot de bois. La beauté peut s'avérer trompeuse. Le pantin s'en souviendra. Il est d'ailleurs très courageux comme la pantine.  

En bref, ce fut une expérience réussie et originale. Je vais lire et écouter la deuxième. J'adhère vraiment au concept. L'univers est certes sombre et cruel par moment mais il montre la société telle qu'elle est. Si vous souhaitez lire quelque chose qui sort de l'ordinaire, foncez et jouez le jeu en écoutant la musique en même temps. L'impact n'est vraiment pas le même. Je remercie vraiment Aalehx pour son travail et je peux déjà dire que les musiques vont juste après sur mon lecteur.

Chronique "Aalehx" 

mercredi 19 octobre 2016

Le cœur en bataille de Isabelle Wlodarczyk et Aline Pallaro


Le cœur en bataille
Auteur : Isabelle Wlodarczyk
Illustratrice : Aline Pallaro
Maison d'édition : Oskar édition
Date de sortie : Mars 2016
ISBN : 9791021404496
Pages : 45

Résumé : Ernest grandit au début du siècle. Il tombe amoureux de la jolie Jasmine. Mais la guerre est déclarée et Ernest doit partir au front. Il est séparé d'elle. Dans les tranchées, sous la mitraille, il pense encore et toujours à celle qu'il aime... Une belle histoire d'amour pendant la Grande Guerre. 

MON AVIS : Je tiens à remercier Babelio et les éditions Oskar. En effet, je l'ai gagné lors d'une masse critique. Je ne connaissais pas cette maison d'édition. Je l'ai lu et ce fut une excellente surprise. 

Les illustrations sont magnifiques et originales. Elle reflète très clairement le ressenti des personnages et sont réalistes. Les textes sont courts et forts. On ne tourne pas autour de pot. La moitié du livre est consacrée à Ernest et à ce qu'il vit pendant la guerre mais toujours pas le prisme de la relation amoureuse. Il est beau, pur et simple. La deuxième partie est un dossier documentaire expliquant la première guerre mondiale. Au début, les explications sont basées sur Ernest mais tout doucement on nous explique d'autres choses par le biais de témoignages ou de documents trouvés dans les archives.

Le but premier est de permettre au plus jeune d'avoir un premier contact sur le sujet. Il n'est pas trop sombre ni trop "optimiste". Je le trouve vraiment parfait pour les plus jeunes. On ne nous ment pas. Les jeunes lecteurs pourront en débattre avec leurs parents; Le livre les y pousse d'ailleurs. Le vocabulaire employé n'est pas forcément expliqué dans ce but. Ce que j'ai également très apprécié, c'est de savoir que des collégiens ont participé aux recherches autour de ce livre. Il bénéficie du label centenaire. Je ne connaissais pas ce label. Comme quoi, lire des albums jeunesses permet d'apprendre des choses.

En bref, cet album est juste très bien fait et je le recommanderai non seulement aux plus jeunes mais également aux plus âgés.

La maitresse de guerre de Gabriel Katz

La maîtresse de guerre
Auteur : Gabriel Katz
Maison d'édition : Pocket (existe aussi en grand format)
Date de sortie : 10 mars 2016
ISBN :9782266260473
Pages : 480

Résumé : À sa naissance, tout le village du Nordland était en deuil : l’enfant unique d’Horn, le maître d’arme, était une fille.
Vingt ans plus tard, Kaelyn n’aspire qu’à marcher sur les traces de son père et devenir Maîtresse de guerre, la plus haute des distinctions. Armée de son courage, de son talent et de quelques rudiments d’escrime, elle prend la route du lointain sultanat d’Azman, terre barbare en proie aux cannibales.
Mais ce n’est pas sur le champ de bataille que la belle et sensuelle Kaelyn va mener son combat, car de nombreux défis l’attendent avant qu’elle puisse se prétendre digne de porter l’épée…

MON AVIS : J'ai rencontré par deux fois Gabriel Katz et je le rencontrerais encore si c'est possible. C'est juste un plaisir incroyable de parler avec lui en sachant qu'on peut lui demander un dessin complètement dingue. D'autant plus dingue qu'il le fait sans savoir du tout ce qu'on peut dénicher...comme un lapin extraterrestre. C'est ce que je lui ai demandé lors du salon des halliennales. Bref, passons à ce livre incroyable. Sachez juste que j'adore déjà ce que fait Gabriel Katz mais qu'il monte encore dans mon estime avec ce roman un petit peu féministe. Explications.

On rencontre Kaelyn, une jeune femme avec du caractère voulant devenir maitresse de guerre et suivre les traces de son père. Sauf que devenir maitresse de guerre dans une société où la place de la femme est dans la cuisine à s'occuper des enfants, pas facile. Je n'en dis pas plus sur l'intrigue mais j'ai beaucoup aimé. Le résumé en dit aussi suffisamment. L'écriture de cet auteur est toujours aussi grisante. On est fébrile en lisant. On vit les évènements avec les personnages. On a peur en même temps qu'eux, on est impressionné par leur capacité. Bref, il y a tout ce qu'il faut pour ressentir à pleine puissance l'histoire. Le style est toujours aussi bon. Du Gabriel Katz. Que dire de plus. 

Concernant les personnages, Kaelyn n'est pas ma préférée même si j'ai beaucoup apprécié son évolution. J'ai rarement lu un livre dans lequel l'héroïne évolue à ce point. On le ressent de bout en bout. De la jeune femme voulant faire ses preuves à la fin dont je ne dirais rien. J'aime beaucoup son côté rebelle parfaitement assumé tout en conservant sa féminité. Attention, féminité ne veut pas dire se poudrer, farder le visage. Surtout pas avec Kaelyn. Hadrian est très mystérieux même s'il finit par se dévoiler à la toute fin mais juste un petit peu. Le reste du temps, il nous surprend. On est comme Kaelyn, on n'arrive pas à le devancer, à savoir ce qu'il pense ou ce qu'il va faire. Je ne suis pas sûre que j'aurais su comme Kaelyn, passait outre ce qu'il lui fait à un moment donné mais bon. Hadrian est aussi très impressionnant et surtout mon personnage préféré justement parce qu'il m'a dérouté positivement parlant. Fenia...Je n'ai qu'un mot qui me vient et je vous pris de me pardonner mais il faut savoir dire les choses comme elles le sont. C'est une garce. Je la déteste profondément et Kaelyn fait preuve d'une grande gentillesse à son égard....Enfin...Tout dépend du point de vue. Larinia a eu toute ma tendresse. L'intendant m'a fait pitié. Bref, il y en a pour tous les goûts.

Enfin, parlons un peu de thématique. Le féminisme est très présent dans ce roman. Merci. Mon côté féministe a beaucoup apprécié et a sautillé sur place par moment. Kaelyn est la voix des femmes et possède une intelligence et une capacité d'adaptation hallucinante. L'héroïne doit prouver que sa place est sur le front. Elle doit faire deux fois plus d'effort que les hommes. Et surtout, supporter les insultes que nous pouvons entendre au quotidien mais elle, elle n'est entourée quasiment que d'hommes. De plus, elle doit faire avec les rumeurs qui la font passer pour ce qu'elle n'est pas. Il y a également dès le début de l'histoire, le fait que le village soit en deuil à l'idée qu'elle soit une fille et non un garçon. Bref, c'est dégueulasse mais très bien critiqué par l'auteur. Les stupidités de notre monde sont retranscrites dans ce roman. Deux peuples s'affrontent sous des prétextes complètement stupides. Les rumeurs sont juste immondes et je ne parle pas de la bêtise des soldats. On évoque également la transformation d'un homme sur le champ de batailles, la diplomatie, la politique et l'envers du décors.

En bref, Gabriel Katz nous a une fois de plus offert un roman magnifique avec une héroïne incroyable qui m'a plu et plus encore, si elle existait, je l'admirerais. Je vous le conseille, recommande et que sais-je encore..Tout ça pour dire, merci, merci et encore merci Gabriel Katz pour ce roman.
COUP DE CŒUR
Un autre roman de cet auteur est chroniqué : cliquez ici

lundi 17 octobre 2016

Harry Potter et l'enfant maudit de J.K Rowling, John Tiffany et Jack Thorne

Harry Potter et l'enfant maudit
Auteurs : J.K Rowling/ John Tiffany et Jack Thorne
Maison d'édition : Gallimard
Date de sortie : 14 Octobre 2016
ISBN : 9782075074209
Pages : 352

Résumé : La huitième histoire. Dix-neuf ans plus tard.
Être Harry Potter n'a jamais été facile et ne l'est pas davantage depuis qu'il travaille au cœur des secrets du ministère de la Magie.
Marié et père de trois enfants, Harry se débat avec un passé qui refuse de le laisser en paix, tandis que son fils Albus affronte le poids d'un héritage familial dont il n'a jamais voulu.
Quand passé et présent s'entremêlent dangereusement, père et fils se retrouvent face à une dure vérité : les ténèbres surviennent parfois des endroits les plus inattendus. 

MON AVIS : Ça fait longtemps que je voulais le lire. Je voyais que beaucoup de blogueuses l'avaient lu en VO ou l'avait acheté à la sortie. J'ai attendu samedi pour l'acheter et je l'ai lu dimanche. Ba oui, je travaille. Je ne peux malheureusement pas tout faire. J'ai un peu appréhendé vu que certains ont dit qu'il n'était pas si extraordinaire que ça. Je ne parlerais pas de la presse qui ne fait que vendre du papier et ne sait jamais valoriser quoique ce soit qui ne soit pas un minimum "intello". Bref, passons.

Vous le savez tous. Il s'agit d'une pièce de théâtre. Certains n'apprécient pas ce genre, d'autres ont dit que ça dénaturait la saga. Personnellement, j'ai bien aimé le principe de la pièce de théâtre. Les échanges m'ont semblé beaucoup plus vivant que si c'était écrit sous la forme d'un roman. Ce choix est d'autant plus judicieux que toute une génération peut être amené à lire par la suite des pièces de théâtre comme la saga a amené toute une génération à lire des romans. Ça va moderniser un genre que les jeunes n'apprécient pas forcément ou néglige pour ne pas passer pour ringard. Ayant travaillé dans un CDI, je peux vous dire que le théâtre est apprécié quand les élèves doivent jouer la pièce mais c'est tout. De là à en lire, il ne faut pas abuser. Alors l'argument disant que c'est perturbant pour les fans, non. Je ne suis pas d'accord. L'essence de la saga est toujours présente. 

Concernant les personnages, on a le plaisir de retrouver Harry, Ron et Hermione ainsi que d'autres grandes figures de cette saga. On découvre des aspects de leur personnalité assez surprenante. Ils ont grandi, vieilli et surtout mûri. Forcément, ceux qui s'attendaient à les retrouver comme dans la saga sont déçus et n'ont pas pensé à leur évolution. Personnellement, j'ai apprécié de voir Harry avec ses défauts et ses difficultés parfaitement cohérentes et pas stupides. Hermione a un poste qu'on n'imagine pas ou presque pas mais ça lui va bien même si elle est très coulante avec Harry. Quand à Ron, il reste fidèle à lui-même en moins gaffeur. J'ai trouvé très touchante la demande qu'il fait à Hermione. Quand aux enfants, j'ai trouvé Scorpius, le fils de Drago dès plus charmant. Si je dois avoir un fils, j'en veux un comme lui. James ressemble un peu beaucoup à son grand-père. Lily est super mignonne et m'a rappelé sa mère. Quand à Albus Severus, j'ai bien eu envie de lui en mettre une. Sale gosse. Il a de la chance d'avoir Harry pour père. Au final, il pensait bien faire ou voulait faire comme son père. On ne sait pas au finale ce qu'il voulait faire mais on lui pardonne. Et enfin, Rose, la fille de Hermione et Ron, ressemble énormément à sa mère. Elle est peut-être même pire. 

Concernant l'intrigue, je l'ai trouvé très bien faite et cohérente. Je regrette juste que les blogueurs aient annoncé quelque chose sur la toile au sujet de Bellatrix Lestrange. J'aurais préféré ne pas le savoir. Je sais que certains ont été choqués par ça mais moi non. J'ai même trouvé ça malin. Ça montre que Voldemort savait qu'il risquait de ne pas s'en sortir et surtout que nous, fans, n'avions pas cerné totalement le personnage. Qui a dit qu'il avait besoin d'avoir des sentiments humains pour ça? Personne. Même dans notre société ça arrive. Quand aux thèmes abordés, j'ai beaucoup aimé. Comment les enfants vivent avec la célébrité de leurs parents? Comment les parents doivent réagir à ça? Vouloir changer le passé dans un but louable mais avec quelles conséquences? Mais également, les stéréotypes et préjugés. Ils sont importants et apportent une profondeur à l'histoire et poussent nos deux jeunes héros pas forcément très doués ou très involontairement doués à apprendre très vite de leurs erreurs. J'ai été très touché par la relation entre Scorpius et Drago. Elle est peut-être maladroite mais on sent une profonde affection entre eux. Scorpius m'a bien fait rire à la fin. Je serais curieuse de savoir si son pronostique s'avère exact et comment les parents de Rose réagiraient dans ce cas. 

Autre chose, on a aussi l'occasion de revivre un peu quelques passages de la saga du point de vue de Albus et Scorpius. Certains de ces passages n'étaient pas décrit dans la série. Ici, on peut les vivre vraiment. On retrouve des lieux peu visiter. On apprend les bouleversements depuis la fin de la guerre. D'autres passages connus réapparaissent et sont vécus du point de vue des personnages présents. Je ne dirais rien de plus si ce n'est que c'est cohérent avec l'histoire d'origine. Certaines choses expliquent les évènements du premier.

En bref, j'ai adoré cette pièce. Je n'ai pas vu les pages défilées. J'ai même fait attendre ma meilleure amie alors qu'on allait sortir le temps de finir un acte. Elle est très bien écrite et tout à fait cohérente. Au final, on n'avait jamais su ce que pensait réellement Harry et là on en a l'occasion. Elle est riche en humanité et donne une petite leçon et pas des moindres. On apprend toute sa vie.
COUP DE CŒUR

samedi 15 octobre 2016

De trèfles et de plumes de J.Arden

De trèfles et de plumes
Auteur : J.Arden
Maison d'édition : J'ai lu
Date de sortie : 21 Octobre 2015
ISBN : 978-2290118917
Pages : 544


Résumé
1890, Londres.
Lady le jour, Rose de la reine la nuit, Sláine Adamson mène une double vie qui nécessite quelques ajustements vestimentaires et beaucoup d'entorses à l'étiquette. Quand, dans un cimetière de Whitechapel, la brume revêt un parfum de soufre et de trèfles et qu'un partenariat temporaire est requis avec une grande brute d'Irlandais, il se pourrait que même des litres de thé ne suffisent pas à garder intact le flegme de notre enquêtrice. Au moins, voilà l'occasion pour elle de troquer ses aiguilles contre des couteaux.
Pour la reine !


MON AVIS : Ce livre est classé en steampunk. La couverture est magnifique. Le résumé est très attirant. Je me suis dit que j'allais tenter le coup malgré les chroniques pas toujours positives à l'égard de ce roman. En tout cas, ce roman avait tous les ingrédients pour me plaire. D'autant que je l'ai feuilleté en librairie. Verdict? Abandon. Si l'auteur lit cette chronique, je tiens à m'excuser. J'ai vraiment essayer de le lire mais au bout de plus de 200 pages, la magie n'a toujours pas opéré. Pourtant, j'ai cru à un moment que ça allait fonctionner mais non. Je vais essayer d'expliquer pourquoi.


POINTS POSITIFS : L'écriture est très belle. Le style correspond à l'ambiance recherchée. En tout cas, je crois. L'héroïne a du tempérament. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et sait à peu près ce qu'elle veut. J'ai trouvé l'idée de son pouvoir très intéressante et originale. Je ne me souviens pas d'avoir lu quelque chose à ce sujet. Du moins, de ce que j'ai lu. Les personnages masculins sont intéressants. Kieran a beaucoup d'humour, n'est pas trop modeste et apprécie la compagnie de Slaine. J'ai été agréablement surprise par le pouvoir de kieran. Je pensais  à tout à fait autre chose. Une créature plus classique. J'ai d'ailleurs apprécié l'originalité. À ce sujet, l'auteur sait mystifier les choses. L'archange est peut-être le personnage que j'ai le plus apprécié. J'aurais bien lu la suite pour connaître son rôle exact dans l'histoire mais l'idée de lire le roman ne me plaisait pas. Je n'ai du coup plus eu cette envie de savoir. Concernant l'aspect esthétique du steampunk, il était plus que respecté et j'en étais ravie. Les tenues me semblent vraiment magnifiques. J'ai beaucoup aimé les chauves-souris ou plutôt leur histoire. Je pense que j'aurais apprécié le Docteur Wheelcog.


POINTS NÉGATIFS : C'est ici que ça va se compliquer. Je m'excuse encore auprès de l'auteur. Je trouve ça vraiment gênant mais je me dis que peut-être ça pourrait l'aider ou à défaut je pourrais avoir une explication sur le but qu'elle recherchait. Je l'ai peut-être raté. L'histoire est certes, très bien écrite. Néanmoins, j'ai trouvé certaines phrases trop longues ou par moment, des descriptions un peu longues. Elle a choisi d'utiliser beaucoup d'ironies dans les conversations des personnages. Ça m'a un peu agacé surtout que ça pouvait être un peu répétitif. C'était marrant par moment mais à d'autres, je ne trouvais pas que le moment était choisi.
Concernant l'aspect steampunk, je trouvais l'esthétique mais pas ce que je préfère dans le steampunk en dehors de l'esthétique. J'aurais, je pense, préféré que l'intrigue soit vraiment mise en avant au lieu de mettre en avant chaque instant que Slaine passe. Il y avait certaines digressions, certes intéressantes et je pense importante afin de comprendre Slaine mais placé au mauvais endroit dans le roman. J'ai eu le sentiment par moment que j'allais m'endormir. Puis, après je passais un très bon moment. Je me disais "ça y est. C'est parti. C'était que le début" et ça retombait.


En bref, j'ai abandonné ma lecture. Pour moi, c'est un crève cœur que d'abandonner une lecture mais je ne pouvais vraiment plus le lire. Il a manqué trop de choses pour que je me sente obligée de le terminer. Si ça peut vous rassurer, c'est extrêmement rare que cela m'arrive. Je crois que c'est la première déception ou deuxième de cette année. C'est dire comme je ne suis pas très difficile. Et il y avait quand même des points positifs donc même si je l'ai abandonné, il pourra plaire à d'autres.


jeudi 13 octobre 2016

Fantasy Collector de Fleurine Rétoré

fantasy collector
Auteur et Illustratrice : Fleurine Rétoré.
Autoédition : http://boutique.lemondedefleurine.com/artbook/208-prevente-fantasy-collector-livre-en-france.html
Date de sortie : 10 Octobre 2015
Pages : 46

Résumé :
Fleurine vous invite à une balade au fil des pages de ce recueil.
Fantasy Collector, volume 1 rassemble ses vingt réalisations favorites des quatre dernières années.
Elle manie l’image avec poésie, féerie, mystère… en vous offrant son interprétation de chaque illustration sous forme de courts textes.
Le tout est réuni dans un album envoûtant en édition limitée.
Livraison en "enveloppe à bulles" et lettre suivie.

MON AVIS : J'adore Fleurine. Je l'ai rencontré lors des Halliénales. Elle est juste adorable et super sympa. J'ai été ravie de discuter avec elle et de voir vraiment son travail. Il est juste fabuleux. J'ai déjà mis la photo sur le compte rendu du salon. Elle fait tout elle-même à la main. C'en est désespérant à l'idée de choisir parce qu'on voudrait tout avoir. Concernant le artbook, les illustrations sont absolument magnifiques mais c'est plus que normal de sa part. Elle a un talent incroyable. La couverture est déjà éloquente. C'est son premier métier.
Concernant les textes, Fleurine m'a demandé d'être indulgente. C'est elle qui les a écrit. Je suis toujours honnête dans mes chroniques. J'essaie d'être la plus claire possible. Alors Fleurine, si tu lis ces lignes, sache que j'ai beaucoup aimé tes textes. Certes, ils sont courts mais le but est de permettre aux lecteurs de comprendre ce qui a inspiré les illustrations. C'est amplement suffisant. Seules quelques personnes pourraient être gêné par la référence de la première illustration. Personnellement, ça ne m'a pas gêné. Je ne pense pas qu'il soit indispensable de connaître les références pour le feuilleter. J'ai trouvé ces textes clairs, nets et précis sans détour. Après, j'admets que pour un ou deux d'entre eux, j'aurais bien aimé quelque chose de plus long ou plus détaillé mais je ne me plains pas. Bien au contraire, je suis ravie. Je l'ai déjà feuilleté trois fois.

En bref, il est juste magnifique. Il faut savoir que ce que fait Fleurine, elle le fait elle-même. Cet artbook n'est disponible que par le biais du lien que je vous ai mis plus haut. A voir auprès d'elle sinon sur sa page facebook. Vous pourrez y découvrir tout ce qu'elle fait d'autre. Merci Fleurine d'avoir émerveillé mon regard par ces sublimes illustrations.

mercredi 12 octobre 2016

Test/tag: Les coups de coeur

1) Quel est votre dernier coup de cœur ?
 "Feuillets de cuivre" de Fabien Clavel.

2) Quel est le premier coup de cœur littéraire dont vous vous souvenez ?
 Je ne me souviens plus...Je n'aimais pas lire jusqu'au collège et même Harry Potter j'ai détesté. C'est venu quelques années plus tard. Je ne sais vraiment plus. Je me souviens du "Petit Prince" mais je ne crois pas que ce soit celui-là.

3) Citer un roman dans lequel l'intrigue vous a époustouflé.
 "Feuillets de cuivre" de Fabien Clavel. Je me suis prise des claques magistrales. Je l'ai chroniqué sur le blog. Le fond et la forme sont bluffants. Je ne m'attendais déjà pas à l'évolution mais les énigmes...Énorme.

4) Citer un roman pour lequel vous ne vouliez pas quitter les personnages.
C'est un peu facile comme réponse mais "Harry Potter". Combien d'années j'ai passé à imaginer leur futur...

5) Citer une série pour laquelle tous les tomes ont été un coup de cœur.
 "Le puits des mémoires" de Gabriel Katz. J'ai d'ailleurs les spin-off à lire. J'ai tellement aimé cette série et c'est rare que tous les tomes me plaisent autant.

6) Quel roman coup de cœur vous a séduit dès les premières pages ?
 C'est moche comme question...Dès les premières lignes, c'est assez rare mais le premier qui me vient est "Le puits des mémoires" de Gabriel Katz. J'ai été plus que happée par son écriture. Ça ne m'était jamais arrivé dès le début.

7) Quel roman coup de cœur vous a séduit sur la longueur ?
 "Les déviants" de Westley Diguet. C'est un roman très intense sur un sujet de société. Je n'ai pas pleuré mais j'ai failli. Je me souviens encore de mon père qui me posait une question juste après que je l'ai terminé. J'étais incapable de répondre sinon je fondais en larmes.

8) Citer un roman coup de cœur d'un auteur français.
 SNIFF!!!! C'est quoi cette question! Il y en a plein. Je lis beaucoup d'auteurs français. "Le faire ou mourir" de Claire-Lise Marguier. Le premier roman aux éditions du Rouergue que j'ai adoré. Il prend au tripe. Tout le monde devrait le lire et pour sensibiliser au harcèlement, il est parfait.

9) Avez-vous un auteur coup de cœur: chacun de ses livres est un coup de cœur ?
 Didier Hermand. Il fallait que son nom arrive. Je l'adore. Vivement fin octobre.

10) Citer un livre que vous souhaitez lire et que vous pressentez être un coup de cœur.
On peut en donner plusieurs? Non? Mince alors. Je vais donner le titre d'un roman que j'ai acheté lors des Halliennales. Les romans de Anthelme Hauchecorne "Journal d'un marchand de rêve" et "Le carnaval aux corbeaux".

11) Avez-vous un roman coup de cœur dans un genre littéraire qui n'est pas votre favori ?
 "Je reviendrai avec la pluie" de Takuji Ichikawa. C'est marrant mais je l'ai acheté juste parce que l'auteur est japonais et le résumé ne me tentait pas. Finalement, gros coup de cœur. A tel point que je l'ai lu trois fois d'affilé et que j'ai fait une nuit blanche.

12) Avez-vous un coup de cœur Pocket Jeunesse ?
 "Éléanor&Park" de Rainbow Rowell. Je l'avais gagné en concours. Je ne le regrette absolument pas. je l'ai lu en une journée et je n'étais à ce moment-là pas autant accros qu'aujourd'hui.

mardi 11 octobre 2016

Innocent tome 8 de Shin'Ichi Sakamoto

Innocent tome 8
Mangaka : Shin'Ichi Sakamoto
Maison d'édition : Delcourt/Tonkam
Date de sortie : 21 septembre 2016
ISBN : 978-2-7560-8276-9
Pages : 222

Résumé :
Quatrième bourreau d’une famille d’exécuteurs officiels, Charles-Henri Sanson fit tomber près de 3000 têtes, dont celle de Louis XVI. Retour sur la personnalité hors-norme d’un des plus célèbres tortionnaires de l’Histoire de France.


MON AVIS : On suit toujours Charles-Henri mais ici il est surtout question de l'arrivée de Marie-Antoinette au palais. On suit son mariage et son intégration ainsi que son évolution fulgurante en tant que première dame. Les graphismes sont toujours aussi impressionnants et d'un réalismes incroyables. Par moment, on se demande si les personnages ne vont pas sortir des pages. Les expressions se lisent sur les visages facilement. Les traits sont à la fois fins et ravissants et durs et laids. Les détails ne sont pas en restent. Ils montrent Paris tel qu'elle était à cette époque.

Concernant l'histoire, le mangaka montre le paradoxe excessif entre la royauté et le peuple. On y voit l'horreur qui se produit chez les petites gens, les drames entre les sous-fifres et la facilité et les ornements de la vie des plus puissants. On y voit une forme de rébellion. On y dénonce le dogme de l'apparence, l'abandon des enfants jeunes afin de conserver le pouvoir. C'en est parfois déroutant mais la vérité y est présente. On ne nous cache rien du tout. Les exécutions sont dessinées dans toutes leur horreur mais en maintenant les traits si doux caractéristiques de cette série. Ils adoucissent la mort comme a tenté de le faire Charles-Henri. 

Pour l'évolution des personnages, chacun avance de manières diverses et variées. Charles Henri a mûri. Il a compris que pour l'instant il ne peut rien faire à son niveau à part soulager les coupables rapidement. Sa sœur est une rebelle qui a conservé une part de son innocence. Elle n'en reste pas moins dangereuse. Elle a soif de vengeance et rien ne peut l'arrêter. Elle est prête à tout pour parvenir à ses fins. Le futur roi est très sensible. Il est tombé sous le charme de Marie-Antoinette mais à quel point...Il est très humain mais également d'une naïveté très surprenante. Madame du Bary a plus de place dans l'histoire que je ne le pensais. Elle protège Charles Henri. Est-elle une bonne ou mauvaise personne? Aucune idée?

En bref, cette série m'impressionne toujours autant. Il reste un seul tome pour la première saison. J'ai hâte de le lire. On y apprend beaucoup sur l'époque et sur la science également en plus de l'histoire. En sachant que ceci est basé sur les carnets de Charles Henri qui ont été retrouvé, on peut se dire que ce manga se rapproche de la vérité.

Chronique du tome suivant ici

dimanche 9 octobre 2016

Les Halliennales : compte rendu

Coucou, j'espère que vous avez passé un excellent samedi. Le mien a été excellent. Vous vous doutez de ce dont je vais vous parler : Les Halliénales. Je n'y ai pas passé la journée. J'ai pu voir la quasi totalité des auteurs souhaités plus quelques bonus. Et malgré tous mes achats, j'ai réussi à dépenser moins que l'année dernière. N'est-ce pas merveilleux?

Déroulement de la journée

Nous sommes parti à 8h40 et arrivée un peu avant l'ouverture. Il n'y avait pas grand monde devant et tant mieux. Je vais vous expliquer. On a fait étiqueter les livres que l'on apportait ("plaisir d'offrir" : pas faux. On s'offre une dédicace). Et c'est là que les choses sérieuses commencent.
Premier stand fait : les éditions de la plume blanche. Les pauvres n'ont même pas eu le temps d'arriver qu'on était là. J'ai eu même une chance incroyable. Avoir une dédicace par deux auteurs en même temps. Et oui, Léna Jomahé m'a dédicacé son roman "les oubliés tome 1" pendant que Angel Arekin signait "le porteur de mort tome 1". Elles ont été adorable. J'ai eu droit à plusieurs marques-page même des romans que je n'achetais pas.
le porteur de mort"Les oubliés" Léna Jomahé

Ensuite, direction Le monde de Fleurine, une illustratrice au talent incroyable. Je savais qu'acheter à son stand serait compliqué. Il y avait un choix monstrueux. J'ai eu beaucoup de mal à choisir. Heureusement, j'ai entendu tout le monde dire"Qu'est-ce que je vais choisir?". On a tous galéré à se décider. Il y a bien un œuf de dragon que je lui airais pris mais je n'ai plus aucune place dans ma chambre. Et en revenant, je me suis dit "ba si, au-dessus de ta bibliothèque. Ça aurait fait bien en plus". Le seul petit regret mais je suis déjà ravie de l'avoir rencontré. Elle est géniale. C'était vraiment agréable de discuter avec elle. Prochainement vous aurez mon avis sur son artbook. Je vous mets la photo de mes achats à son stand. Ne faites pas attention à mes pieds tout en bas (ni à mes chaussettes).
Fleurine
Puis, les visites au stand libraire ont débuté. Et là, ce fut par moment compliqué de circuler. Nous avons commencé par Pierre Pevel. J'ai vu qu'il n'y avait personne. Je me suis dit "profites en maintenant parce que après, tu devras attendre". Deux achats chez lui. Depuis le temps que je voulais le Paris des merveilles.
Haut royaume tome 2Le Paris des merveilles Pierre Pevel

Nous nous sommes, par la suite, glissé dans les allées jusqu'au bouchon...Oui, vous avez bien lu. Heureusement que j'ai l'œil. J'ai aperçu le roman "Journal d'un marchand de rêve" de Anthelme Hauchecorne malgré la foule. Le pauvre a été placé juste à côté de Georgia Caldera. Du coup, la file d'attente pour elle passait jusque devant lui. Même moi, avant d'aller le voir, j'ai demandé aux personnes si elles allaient le voir de peur de prendre la place mais non. Mais il est malin. Il est resté debout et j'ai eu l'impression qu'il vendait pas mal de livres. Pour en revenir à lui, ce fut une rencontre fort intéressante. J'ai appris pas mal de chose que je ne connaissais pas forcément. Et surtout, il sait vendre ses livres. Ce que je peux comprendre. Ce n'était pas prévu mais je lui ai donc pris "Le carnaval des corbeaux". En plus de me faire plaisir, les droits concernant ce roman sont entièrement reversés à l'Unicef. Bref, je suis conquise concernant la rencontre et concernant les romans, je n'ai pas d'inquiétude.
Le carnaval des corbeauxJournal d'un marchand de rêve


Dans la foulée, nous avons rendu visite à Estelle Faye. Je devais lui prendre "La voie des oracles tome 1" et pendant la dédicace, j'ai eu une mauvaise idée. J'ai regardé le résumé d'un autre de ses romans. Et là, c'est le drame (pour mon porte-feuille). Ce roman se déroule en Chine. Je lui en ai donc parlé et elle m'a convaincue. Il y a tous les ingrédients pour que ça me plaise. De là, en plus de prendre ce roman intitulé "porcelaine", je lui ai posé la question cruelle à poser à un auteur : votre roman préféré. Je l'ai autorisé à en donner deux. Je me renseignerais. On a eu une discussion très intéressante sur le théâtre et les romans présentant des scènes de théâtre ou avec des comédiens. Des plus instructifs. Une très belle rencontre mais ça ne me surprend pas. Par contre, pour porcelaine, je préfère la couverture grand format mais je dois aussi penser à mon budget donc vous ne verrez que la version petit format.
La voie des oracles Estelle FayePorcelaine Estelle Faye
Ensuite, petite visite à Aurélie Wellenstein. Je ne sais depuis combien de temps son roman me tente mais déjà l'année dernière j'étais censée le prendre. Cette année c'est chose faite. On n'a juste discuté de son dernier roman que j'ai eu l'occasion de lire et un peu de mon côté dévoreuse de livres. Elle est très simple et à l'écoute. J'avoue que je ne savais pas trop quoi lui dire en dehors de ça. 
Le roi des fauves Aurélie Wellenstein
Enfin, le meilleur pour la fin. A croire que je l'ai fait exprès. Gabriel Katz. Je n'ai pas trop parlé de lui sur le blog. Pourtant, j'adore ce qu'il fait. J'ai dévoré la saga Le puits des mémoires. Je l'ai déjà rencontré l'année dernière mais je voulais le revoir. De toute façon, il a sorti un nouveau roman il y a deux jours donc j'avais une bonne excuse. La particularité de ce monsieur fort sympathique est de dessiner en dédicace l'animal que l'on veut. Et comme il a beaucoup d'humour, je me suis dit que je devais trouver une idée complètement barrée c'est-à-dire, un lapin extraterrestre. Pour ceux qui voudraient voir ce que ça donne, demandez-le moi. Ce sera avec plaisir. Et comme je n'ai pas pris un mais deux romans, pour l'autre je lui ai demandé un poussin fou. Par contre, comme il a de l'humour, il ne m'a pas loupé pour le petit mdr. J'ai eu du mal à me souvenir pour les accents sur mon prénom. J'ai bien rigolé quand j'ai vu ce qu'il a écrit. Bref, j'apprécie toujours de parler avec lui et surtout ses dédicaces. Je veux tous ses romans dédicacés. Il m'en reste deux à faire signer et dessiner. L'année prochaine, je l'ai ramène.
La maitresse de guerre Gabriel KatzLa part des ombres de Gabriel Katz

Enfin, pour finir, on a fait un petit tour au marché fantastique. J'y ai pris quelques marques-pages sur deux stands et une figurine sur un autre juste magnifique.

Pour ceux qui songent à s'y rendre lors d'une prochaine édition, sachez que le paiement se fait soit par carte, par chèque ou en liquide. Cette année, pour éviter les files d'attentes à la caisse, ils ont fait des piles avec les livres des clients comme moi et une fois terminé on pouvait payer. j'ai trouvé que c'était une bonne idée même si du coup on ne peut pas surveiller ses dépenses.
Au niveau des autres stands, c'est liquide ou chèque.

Autre achat que je n'ai pas énoncé : le pack des affiches et badges des anciennes et nouvelles éditions du salon pour dix euros.

En bref, ce fut un salon extraordinaire comme l'année dernière même si le problème de la circulation n'a pas été réglé. Les files d'attentes se sont confondues avec les passants du côté de Georgia Caldera comme l'année dernière. De plus, il y a eu, je pense, plus de monde que l'année dernière. Sinon, point positif : le spectacle dans l'allée centrale devait être sublime même si je n'ai pas tout vu.  J'attendais pour Estelle Faye ou Gabriel Katz. Tout ça pour dire que j'y retournerais.

vendredi 7 octobre 2016

Steampunk, de vapeur et d'acier de Graffet et Mauméjean

Steampunk
Auteur : Xavier Mauméjean
Illustrateur : Didier Graffet
Maison d'édition : Le pré aux clercs
Date de sortie : Octobre 2013
ISBN : 9782842285302
Pages : 120



Résumé :
Au XIXème siècle, l’humanité met sa technique au service de l’exploration et des voyages. Les mégapoles (Londres, Paris, Berlin, Rome, New York) sont animées par des machines qui s’occupent de la vie quotidienne des habitants mais aussi de leurs loisirs :
Les bateaux à voile utilisent la voie des airs, le Titanic rejoint New York sans difficulté majeure et il est accueilli par d’étranges remorqueurs, La bande à Bonnot terrorise Paris à l’aide de fusils très spéciaux, les locomotives à vapeur entrent des gares gigantesques entièrement fabriquées de métal et de cuivre…
Un superbe album, un cadeau pour tous les fans de fantasy, pour tous ceux qui aiment rêver. Les mondes imaginaires et rétro-futuristes de Didier Graffet sont une invitation au voyage fantastique.
MON AVIS : Par quoi commencer? Il y a tellement à dire sur cette œuvre... Commençons par la couverture: quel travail. Juste magnifique. Avec le titre, vous savez déjà ce que vous allez lire et feuilleter. Le thème est plus que respecteé. Vous savez que j'adore le steampunk et là, je suis plus que conquise rien que par la couverture. Si on rajoute le résumé, que dire...Absolument fabuleux. Lorsque je l'ai eu entre les mains, je n'ai pu m'empêcher de le feuilleter. Les illustrations sont toutes exceptionnelles et d'un réalisme époustouflant. Les détails ont leur importance. Le travail de Didier Graffe est impressionnant. La créativité est stupéfiante. Les couleurs sont très bien choisies. Rien n'est agressif. On nous propose vraiment un monde alternatif où l'on arrive à s'imaginer vivre. Même si on n'en a pas forcément envie. Pourquoi dire ça alors que j'aime tant ce genre littéraire?

Je vais vous répondre ici. Les textes de Xavier Mauméjean sont en fait de courtes nouvelles ou histoires en relation avec des personnalités du passé tel que Jack l'éventreur (un classique du steampunk souvent revisité), Thomas Edison ou Frankenstein entre autre ou des évènements (l'exposition universelle, le crash boursier ou la découverte de l'Amérique). Ses textes sont simples sans fioritures. L'essentiel est de nous donner un aperçu de ce que le passé serait en d'autres circonstances ou fins. C'est très amusant ou intéressant selon les situations. J'ai appris des choses puisque le fond reste réel. C'est l'évolution qui diffère. Parfois, c'est la fin et d'autres, les technologies présentes. J'en ai d'ailleurs été éblouie par certaines d'autant qu'un jour, ces machines existeront peut-être. Ne dites pas non puisque certains moyens de transports existent de nos jours grâce à Jules Verne l'un des précurseurs de ce genre littéraire. Parenthèse terminée. Retour ici. Si je devais choisir une histoire parmi celles de ce livre, je pense que je choisirai la réécriture de Frankenstein. Je n'ai jamais lu l'œuvre ni vu un seul film mais j'ai bien aimé cette version. Je n'en dirais pas plus d'une part par peur de dire des bêtises sur l'originale et aussi dans le but de ne pas spoiler.

Petit bonus : Les illustrations ne sont pas là dans le but de faire beau. Elles embellissent le texte. Elles ajoutent une forme de magie particulière qui rend le tout si magnifique. Pourtant, les thèmes abordés ne sont pas réjouissants. En effet, comme tous steampunk, il y a une forme de rejet de la société, de rébellion mais élégante. Il n'y a pas ce côté d'extrême violence comme on a dans la dystopie (genre que j'apprécie également mais très différent). On y trouve aussi des combats comme l'image de la femme (et oui! Mon côté féministe persiste...) ou le comportement outrancier des riches (j'en reviens pas d'utiliser ce mot mais je n'en trouve pas d'autre et il n'est pas si mal je trouve). 

En bref, j'ai adoré. Il m'a juste manqué ce petit quelque chose pour que cela devienne un coup de cœur. Peut-être est-ce du au fait que les histoires m'ont parfois semblé trop courte. je me suis dit "Et?" mais cela ne change rien à la qualité de ce livre. Pour ceux voulant découvrir les bases du genre c'est parfait et pour tous ceux qui aiment l'imaginaire et les graphismes extraordinaires.