mercredi 27 mars 2024

Moi les hommes je les déteste de Pauline Harmange

Moi les hommes je les déteste de Pauline Harmange
Autrice : Pauline Harmange
Maison d'édition : Seuil
Date de sortie : 9782021476835
ISBN : 2020
Pages : 96
Prix : 12

Résumé :

« Je vois dans la misandrie une porte de sortie. Une manière d’exister en dehors du passage clouté, une manière de dire non à chaque respiration. Détester les hommes, en tant que groupe social et souvent en tant qu’individus aussi, m’apporte beaucoup de joie – et pas seulement parce que je suis une vieille sorcière folle à chats.

Si on devenait toutes misandres, on pourrait former une grande et belle sarabande. On se rendrait compte (et ce serait peut-être un peu douloureux au début) qu’on n’a vraiment pas besoin des hommes. On pourrait, je crois, libérer un pouvoir insoupçonné : celui, en planant très loin au-dessus du regard des hommes et des exigences masculines, de nous révéler à nous-mêmes. »


MON AVIS : Il a fallu qu'un député demande l'interdiction de ce livre pour qu'il fasse parler de lui. On se demande bien pourquoi j'ai voulu le lire. L'autrice est féministe mais ça c'est évident. Elle a écrit cet essai pour expliquer pourquoi il est nécessaire de l'être. J'ai jubilé la plupart du temps tant son essai est bien fait et en accord avec moi la plupart du temps. Parce que oui, on peut ne pas être d'accord sur tout.

Pour être franche, c'est la fin qui m'a posé problème. De mon point de vue, il n'y a pas lieu de politiser à ce point un sujet qui est évident. Tout le monde devrait être féministe dans l'idée d'une égalité. Je le précise au regard de la diversité du féminisme. On est d'accord que c'est utopique de souhaiter l'égalité quand on sait que la loi sur l'égalité salariale n'est même pas appliquée mais c'est une autre histoire.

L'autrice remet en question la société patriarcale et surtout aborde des sujets qu'on ne voit que trop peu. Je pense notamment au célibat choisi par les femmes. Je suis la première à vous le dire : c'est mal vue encore aujourd'hui. La société (hommes comme femmes) considère qu'il est impensable qu'une femme puisse rester célibataire comme si elle ne pouvait pas s'en sortir sans un homme dans sa vie. (ça me rappelle qu'une personne m'a demandé il y a longtemps si je n'étais pas lesbienne parce que célibataire depuis trop longtemps...C'est vous dire le niveau). 

Elle montre aussi que les femmes doivent se battre bien plus que les hommes pour être reconnues. On peut ajouter des thèmes plus souvent abordés dans la société comme les violences (le harcèlement...Quelle femme ne l'a pas subi au moins une fois?!) Bref, ça vous donne une idée. C'est extrêmement bien écrit avec beaucoup d'ironie et de mordant ce qui permet une lecture beaucoup plus fluide. Je pense que ce député aurait du réfléchir avant de vouloir l'interdire et surtout se poser les bonnes questions : pourquoi ce livre l'a choqué? Et bien, il a la réponse maintenant. (d'ailleurs je ne me souviens plus de son nom...Pas envie de chercher).

En bref, cet essai est des plus intéressants et je pense que ces messieurs devraient le lire même si leur égo en prendra forcément un coup. Personnellement, j'ai apprécié cette lecture qui m'a défoulé même si je ne suis pas d'accord avec la fin bien trop politique pour moi (je n'aime pas la politique de base. Peut-être pour ça)

vendredi 22 mars 2024

Tenir sa langue de Polina Panassenko

Tenir sa langue de Polina Panassenko
Autrice : Polina Panassenko
Maison d'édition : Édition de l'olivier
Date de sortie : 19 Août 2022
ISBN : 9782823619591
Pages : 192
Prix : 18

Résumé :

« Ce que je veux moi, c'est porter le prénom que j'ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur. »

Elle est née Polina, en France elle devient Pauline. Quelques lettres et tout change.

À son arrivée, enfant, à Saint-Étienne, au lendemain de la chute de l'URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l'école. Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil. Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom.

Ce premier roman est construit autour d'une vie entre deux langues et deux pays. D'un côté, la Russie de l'enfance, celle de la datcha, de l'appartement communautaire où les générations se mélangent, celle des grands-parents inoubliables et de Tiotia Nina. De l'autre, la France, celle de la materneltchik, des mots qu'il faut conquérir et des Minikeums.

Drôle, tendre, frondeur, Tenir sa langue révèle une voix hors du commun.


MON AVIS : J'ai lu ce livre dans le cadre du prix fémina des lycéens avant de rencontrer l'autrice. J'ai un souvenir particulier de ce livre. Je ne sais pas trop ce que j'attendais de cette lecture. Ce livre commence avec une audience au tribunal de Bobigny. Pauline souhaite récupérer son prénom de naissance, Polina. Je tiens à préciser que ce livre n'est pas une autobiographie contrairement à ce qui a été dit ou ce que l'on pourrait penser.

Certains pourraient penser que c'est exagéré mais pas du tout. En lisant ce livre, on ne peut qu'être choqué par la réponse de la procureure lors de cette audience. Elle ne prend absolument pas en compte les sentiments et l'histoire de Polina. C'est à partir de ce rejet que le personnage principal va se souvenir de sa vie en Russie jusqu'à aujourd'hui en passant par son arrivée en France.

L'histoire de l'Urss devenu Russie est très présente. On découvre la vie à cette époque-là : l'importance de la vie de famille, d'être prudent et les changements de société. La grande histoire rencontre la petite. C'est d'ailleurs la raison du départ de Polina et sa famille pour la France. La petite fille qu'elle est doit s'adapter, apprendre une nouvelle langue et s'intégrer. C'est quelques années après que son prénom sera francisé.

L'autrice a fait preuve d'intelligence. Outre le fait qu'elle nous explique parfaitement pourquoi le personnage principal veut récupérer son prénom de naissance, elle joue avec le lecteur. En effet, par le regard de l'enfant, elle fait des jeux de mots que le lecteur ne comprend pas forcément pour montrer l'incompréhension d'une enfant qui ne parle pas la langue de son pays d'accueil. On se retrouve donc dans la même situation. Je vous rassure. Il n'y en a que deux ou trois. Elle fait aussi référence à la télé. J'ai souris tant la référence est connu. 

Pour être tout à fait honnête, lors de ma lecture au début, j'ai ressenti tellement de colère dans le texte que j'ai failli l'arrêter mais j'ai continué ma lecture et j'ai bien fait. J'avais conscience aussi qu'à ce moment-là, j'étais dans un état d'esprit qui ne m'aidait pas forcément. Heureusement que ce n'est que le début. Par la suite, on a la nostalgie d'une époque et surtout le point de vue d'une petite fille qui a eu tant de mal à s'adapter à son nouveau pays.

En bref, ce livre est une belle leçon très bien écrit. L'autrice arrive à pousser le lecteur à se mettre dans la peau de Polina et à comprendre son combat tout à fait juste. La question qu'elle pose est aussi importante : qu'est-ce qui permet à une personne de s'intégrer? Le titre est d'autant plus bien choisi.

mercredi 13 mars 2024

Cocon de Machiko Kyô

Cocon de Machiko Kyô
Mangaka : Machida Kyô
Maison d'édition : Imho
Date de sortie : Janvier 2024
ISBN : 9782364810990
Pages : 208
Prix : 14

Résumé : Cocon dépeint la lutte pour la survie d’un groupe directement inspiré de l’escadron Himeyuri composé de jeunes filles enrôlées comme infirmières à Okinawa pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces jeunes filles voient leur quotidien d’écolières, déjà chamboulé par la guerre, complètement anéanti lorsque leur travail en tant qu’infirmières commence. L’histoire est centrée sur le personnage de San, entre l’horreur de son quotidien et l’apaisement que lui procurent ses souvenirs des jours de paix relative. Cocon fait partie de ses œuvres qui ne cherchent pas à décrire la Seconde Guerre mondiale mais le ressenti de ceux qui l’ont vécu. La douceur du trait et des aquarelles de Machiko Kyô ne font que révéler davantage l’horreur de la guerre avec une terrible authenticité.

MON AVIS : Les planètes se sont alignées pour ce titre. J'ai découvert la maison d'édition quelques jours avant en apprenant que Hayao Miyasaki sortira deux livres chez eux cette année. Par curiosité, j'ai regardé leur catalogue et suis tombée sur ce titre. Sur instagram, la couverture me semblait très douce et lumineuse. En lisant le texte, je me suis posée des questions, ne voyant aucun rapport entre les deux. Tout est dans les détails.

Je ne sais pas comment vous parler de ce titre. Pour être honnête, il me semblait cher au regard du nombre de pages mais je me suis laissée tenter et j'ai eu raison. Encore aujourd'hui, je ne sais pas en parler sans être émue. J'avoue. J'essaie de gagner du temps ne sachant toujours pas quoi dire sur ce titre si ce n'est : lisez-le.

La mangaka s'est inspirée d'une histoire vraie : l'escadron Himeyuri. Il s'agissait d'un groupe de lycéennes enrôlées comme infirmière pendant la seconde guerre mondiale. Dans ce titre, on s'attarde sur le personnage de San. Elle est représentative de l'honneur japonais comme on l'imagine. La patrie avant tout. Elle n'en reste pas moins une lycéenne. On voit d'ailleurs les différentes personnalités de lycéennes. 

Le dessin est en accord avec le titre. La mangaka a réussi le tour de force de garder une douceur dans le graphisme malgré l'horreur. Je me souviens encore de cette vignette. On a aucune date mais on comprend tout de suite ce dont il s'agit. Ça m'a mis un coup au cœur. Concernant Mayu, un autre personnage, j'avais plus ou moins vu venir la surprise même si en cours de lecture, je l'ai un peu oublié. Ça a quand même fonctionné parce que ce n'est pas ce que l'on retient de ce titre.

En bref, ce manga est nécessaire. Je ne connaissais pas l'histoire de ces lycéennes. Je suis toujours ébahie par la capacité des japonais à faire preuve d'autant de douceur en parlant d'horreur. J'ai la gorge serré face à ce titre.


vendredi 8 mars 2024

Éditions Picquier

Depuis quelques temps, je travaillais sur un projet avec Élise du blog Élise in a book. Elle m'a proposé de co-gérer un groupe de lecture consacré à l'Asie sur facebook. Mercredi, nous avons proposé une présentation d'une maison d'édition emblématique : les Éditions Picquier.
 


Tous les pays d'Asie et genres littéraires y sont représentés. Les livres sont disponibles aussi bien en grand format qu'en poche. Chaque année, pour le nouvel chinois, pour deux livres achetés, une estampe vous sera offerte. Souvent, c'est celle de Hokusai.

Parmi les auteurs les plus réputés, vous trouverez Ogawa Ito, Edogawa Ranpo, Mo Yan ou encore Chi Zijian. Des auteurs classiques comme contemporain font parti de leur catalogue. Des auteurs occident sont également publiés mais toujours autour de l'Asie. 
 
J'ai lu pas mal de romans de cette maison d'édition. Je vous propose mes coups de cœur sachant que d'autres ne sont pas passés loin de l'être. Vous trouverez mes avis sur le blog de ceux lus ici.

Et là, j'ai bien ri lorsque Élise a suggéré que l'on fasse chacune un article sur nos blogs respectifs avec nos PAL. La mienne est un peu trop grande pour que je puisse tous les affichés ici. Je me suis dit qu'une sélection de ma PAL étant un bon compromis.


mercredi 6 mars 2024

Quelque chose de Thaïlande de Paul et Suzanne Bruneau

Quelque chose de Thaïlande de Paul et Suzanne Bruneau
Auteurs : Paul et Suzanne Bruneau
Maison d'édition : Nanika
Date de sortie : Mai 2022
ISBN : 978-2-491813-16-1
Pages : 245
Prix : 18

Résumé :

Plages de sable blanc à Phuket et Koh Phi Phi ? Street food à Bangkok et quelques temples bouddhistes dans le cœur du pays ? C’est souvent à ces images que se réduit l’imaginaire collectif qui entoure la Thaïlande. Celle que l’on surnomme, à tort, le « Pays des Hommes libres » est un régime militaire placé sous l’autorité du roi. L’ancien royaume du Siam est riche d’une histoire envoûtante, digne des meilleurs contes. Ses traditions, ses paysages, ses habitants sont la représentation d’une grande diversité et de profonds contrastes.

Paul Bruneau est arrivé en Thaïlande en 2010 dans le cadre d’une mission avec l’ONG Enfants du Mékong, et Suzanne a découvert le pays lors de plusieurs séjours. Dans ce livre, les deux auteurs vous emmènent à la rencontre de ce royaume étonnant, de son peuple, de son histoire et de son quotidien. Qu’étaient les royaumes de Dvâravatî, Sukhothai ou Ayutthaya ? Qu’est-ce qu’un wai ? Comment sont construits les temples bouddhistes en Thaïlande ? Qu’est ce que la thainess ? Quels sont les enjeux sociaux et politiques auxquels le pays doit faire face aujourd’hui ? Connaissez-vous le likay ?

Des premières traces datées de 3000 ans av. J.-C. et retrouvées à Ban Chiang, au soulèvement démocratique de 2020, ce guide vous offre un panorama complet de tous ces petits quelque chose qui font l’âme de la Thaïlande. Vous n’y trouverez pas de bonnes adresses mais une rencontre humaine qui donne à voir ce pays mystérieux au-delà des clichés et des images réductrices qu’on lui attache souvent.


MON AVIS : Merci à Babelio et la maison d'édition pour ce service presse.
Je ne crois pas aux coïncidences surtout lorsqu'il est question de livres. Ils ont tendances, pour certains, à arriver pile au bon moment dans ma vie et c'est le cas de celui-ci. Depuis peu, je me suis mise à regarder des séries thaïlandaises de temps en temps. À force, j'ai voulu m'intéresser à la culture de ce pays. Quelle ne fut pas ma surprise de voir ce livre proposé lors de la masse critique! Je vous le dis. C'est le destin. 
 
J'avais déjà vu passer cette maison d'édition spécialisée dans ce type de livre. C'était l'occasion de les découvrir. J'ai été passionnée par ce livre découpé en cinq partis. On commence par l'histoire du pays. Vous savez que l'histoire me passionne mais que je ne retiens rien. Ou pas grand chose. J'ai été très lente à lire cette partie de part la complexité de ce pays. Heureusement qu'il y a des cartes pour vous aider. Je me suis surprise à retenir quelques petites choses qui m'ont étonné (je pense à l'histoire de la stèle). Comme quoi, il ne faut jamais désespérer.

On découvre également les traditions et coutumes du pays ainsi que le bouddhisme. Dans le livre, ils ont séparé ces parties. Pourtant, au fil de ma lecture, je trouve que le bouddhisme fait partie intégrante des traditions de la Thaïlande. Moi qui m'intéresse au bouddhisme de part ma pratique du yoga, j'ai appris beaucoup en peu de pages. J'ai été ravie également de voir qu'il s'attarde un peu sur les villages reculés (je pense aux Karan dont une photo d'une maison m'a rappelée une série que j'ai regardé). 
 
On y parle de l'art Thaïlandais. J'ai découvert des artistes emblématiques que ce soit dans la musique, la littérature ou l'art contemporain. Vous trouverez des QrCode permettant d'en apprendre plus ou écouter les musiques. Personnellement, je vous recommanderai le groupe Cocktail qui n'est pas dans le livre. J'aime beaucoup ce qu'ils font. Pour ce qui est de la littérature, ça m'a fait sourire puisque l'un des auteurs proposé a été repéré par Élise, une blogueuse avec qui on a créé un groupe facebook consacré à l'Asie dans les livres.

Une dernière partie est consacré au quotidien en Thaïlande. Si vous avez l'intention de partir en Thaïlande, je trouve ce guide très complet et passionnant. C'est même le plus important. On ne nous donne pas une liste d'endroit à visiter. On nous parle du pays et surtout de la manière dont on peut être accueilli et surtout ce qu'il ne faut pas faire là-bas. Il y a tellement de choses étonnantes que j'ai lu. Je vous laisserai découvrir tout ça. Ils ont même pris le temps de nous donner un aperçu de la complexité de la langue thaïlandaise. je ne m'y essaierai pas mais les exemples donnés m'ont juste donné envie de découvrir la littérature de ce pays et surtout la poésie tant elle semble poétique.

En bref, je me suis régalée avec ce livre qui a fait écho avec les rares séries que j'ai pu jusqu'à maintenant. Je suis sûre que je ne regarderai plus de la même manière ces séries. Si vous êtes curieux ou souhaitez voyager sans vous déplacer, je vous le recommande. Y compris si vous êtes friand de séries thaïlandaises.

vendredi 1 mars 2024

Le grand magasin des rêves de Lee Mi-Ye

Le grand magasin des rêves de Lee Mi-Ye
Autrice : Lee Mi-Ye
Maison d'édition : Picquier
Date de sortie : Janvier 2024
ISBN : 978-2-8097-1648-1
Pages : 320
Prix : 22

Résumé : Il existe une ville où l’on ne peut se rendre que dans son sommeil. L’endroit le plus populaire de cette ville est le Grand Magasin des Rêves, qui semble un immense paquebot tout miroitant de lumières et haut de quatre étages où l’on propose et vend tous les rêves imaginables : rêves d’enfance, de voyage, de nourriture délicieuse, mais aussi cauchemars, songes prémonitoires ou consolateurs. La jeune Penny vient juste de réussir son entretien d’embauche, elle commence son travail à la réception du rez-de-chaussée, et c’est avec elle que nous allons découvrir l’univers chatoyant du Grand Magasin des Rêves, où, chaque nuit, une foule de dormeurs humains et animaux viennent choisir les rêves qu’ils désirent vivre.

MON AVIS : J'ai repéré ce livre à sa sortie. La couverture est sublime, le titre accrocheur et le résumé m'a achevé. Le rêve est un thème que j'adore. Ici, on est servi puisque l'histoire se déroule dans une ville n'existant que dans le sommeil. On suit Penny, une jeune femme qui postule pour un emploi au sein du grand magasin des rêves. Elle s'est préparée à cet entretien. Dès la première page, on est empathie avec ce personnage. Elle est comme tout le monde. C'est par son regard que l'on va découvrir cet univers.
 
Comme son nom l'indique, le magasin propose des rêves à la vente. C'est déjà original mais l'autrice va plus loin. Le paiement est en différent et uniquement si le rêve a eu un impact sur le client. Les descriptions sont très détaillés. Je visualisais chaque endroit que ce soit les différents étages du magasin, la rue ou autres paysages décrits. On nous explique même comment sont créer les rêves. C'est passionnant. Je vous laisse découvrir tout ça.

Au sein du magasin, nous rencontrons une foule de personnage : le grand patron, la chargée d'accueil en passant par les responsables d'étages, clients et auteurs...Il y a de tout. J'ai eu un coup de cœur pour le patron. L'autrice a eu l'intelligence de transposer le réel dans cette ville où le sommeil est roi. On ne peut que sourire à voir les clients se promener en pyjama. L'ambiance de ce roman est comme un bonbon. On se laisse prendre par l'univers sans s'en apercevoir. L'autrice a vraiment pensé à tout. Elle trouve des explications jusque dans les moindres détails.

Les rêves sont un prétexte pour aborder des thèmes des plus légers au plus dures. Pourtant, on garde le sourire tout au long de la lecture. Chaque personnage semble clicher mais au fur et à mesure des pages, on se rend compte qu'ils sont souvent plus subtils qu'il n'y paraît. Ce que je retiens de ce livre, c'est que le rêve est utile à tout le monde tout comme les cauchemars. Je n'en dirai pas plus de peur de vous gâcher la surprise.

En bref, comme je l'ai écrit plus tôt, ce livre est un bonbon. Il fait du bien et donne le sourire. Personnellement, je voulais rester dans cet univers et en apprendre plus sur ces personnages. Il y a tellement de choses à faire avec un univers aussi riche.

mercredi 28 février 2024

La revanche des bibliothécaires de Tom Gauld

La revanche des bibliothécaires de Tom Gauld
Auteur : Tom Gauld
Maison d'édition : 2024
Date de sortie : Septembre 2022
ISBN : 978-2-383870-23-4
Pages : 180
Prix : 17

Résumé : Sous l’œil impassible du chat, l’auteur essaie – vainement – d’échapper aux affres de la création, aux spectres de l’échec et des réseaux sociaux et aux autres menaces surnaturelles de l’écrivain pour trouver le chemin du succès. Pendant ce temps, l’éditeur travaille à de nouveaux concepts : poésie pratique ; lectures d’été pour théoriciens du complot ; classiques résumés pour lecteurs pressés. Le libraire, lui, tient bon la barre entre les avalanches de cartons et les demandes impossibles de son alter ego infernal : le lecteur. Et les bibliothécaires ? Ils poussent leur chariot, sans bruit, seuls à savoir qu’ils dominent dans l’ombre ce petit monde qui s’agite en vain.
À grands coups de diagrammes, de schémas et de strips hilarants, c’est le portrait de l’univers du livre que Tom Gauld brosse, avec humour, finesse et intelligence. Lectrices, lecteurs, amoureuses et amoureux des livres : voici la nouvelle BD qui vient grossir la pile à côté du lit.

MON AVIS : Est-il besoin de préciser pour quelles raisons j'ai acheté ce livre...Rien que le titre est un appel mais le contenu est à la hauteur de ce que j'attendais. Pourtant vous connaissez ma méfiance dès qu'il est question de bande dessinée (voilà l'importance d'aller en librairie pour feuilleter et découvrir des perles qu'on ne voit pas ailleurs).

On va commencer par les graphismes. Ils sont simples et correspondent aux textes. Le livre est coloré et ça fait plaisir aux yeux. On retrouve les ambiances qu'on attend dès qu'il est question de livres. Concernant les thèmes abordés, on ne trouve pas seulement le métier de bibliothécaire mais aussi d'auteurs, des réflexions de grands lecteurs. Tout ça avec humour. Forcément, les personnes comme moi s'amusent en lisant cette BD et s'y retrouvent. Mais pas seulement. L'auteur joue avec les œuvres littéraires tout du long et avec les problèmes que l'on peut rencontrer dans ce milieu.

C'est très compliqué de donner un avis plus détaillé au risque de spoiler l'ouvrage ce qui serait dommage. Je vous dirai juste de profiter pleinement de cette lecture et de rire.